Photos : Julien Borel / Journaliste : Apolline Tarbé
Publié le 19 juin 2023.à 13h58 - Temps de lecture : 6mn
André Jean Mirou accompagne la chorale à la guitare
À l’intérieur de la Boîte en zinc, la salle de répétition se remplit petit à petit. Il est 14h30 et comme tous les mois, un groupe de jeunes d’établissements médico-socio-éducatifs de la région se retrouvent pour relever le défi qui leur a été proposé par On Dit Cap’ : monter sur scène et réaliser la première partie du chanteur Louis Chedid qui ouvrira le Festival Aux Champs, le 6 juillet 2023.
L’histoire d’On Dit Cap s’inscrit dans celle, plus vieille, du Festival Aux Champs de Chanteix. Né en 1972 de l’initiative d’une bande d’adolescents, il en sera cet été à sa 36ème édition. Jean-François, bénévole de la première heure et président de l’association organisatrice Tuberculture, revient sur ces cinquante années de cheminement. “Une bonne partie de [s]a vie”, rappelle-t-il, rieur. Les questions sur les débuts de l’aventure le plongent dans ses souvenirs : “initialement, c’est un groupe d’ados, enfants d’agriculteurs, qui se demande : qu’est-ce qu’on fait à Chanteix, l’été, une fois qu’on a aidé nos parents à faire les foins ?” De ce questionnement naît un spectacle, travaillé tout au long de l’été et joué dans la vieille salle des fêtes de Chanteix. L’année suivante, le foyer culturel de la jeunesse chantexoise - ancêtre de l’actuelle Tuberculture - est créé.
Jean-François devant les gradins construits dans Chanteix pour le Festival Aux Champs
Au fil des ans, le foyer culturel élargit ses champs d’action : soirées récréatives, cinéclub, activités sportives… avec les moyens du bord, les jeunes bénévoles s’organisent pour dynamiser la vie de la commune. “Il y avait un engouement de création”, se remémore Jean-François. “Des foyers ruraux se créaient partout”.
En 1987, les Francofolies de la Rochelle ont un an, et les festivals ont le vent en poupe. Au foyer, une nouvelle idée germe : “pourquoi on ferait pas un festival de musique à Chanteix ?” Ni une ni deux, l’équipe organise une semaine de concerts dès l’été 1987, avec une programmation très éclectique : “ça allait du folklore limousin à Noir Désir, en passant par des danseurs de l’Opéra de Paris, un orchestre symphonique…” Une variété qui représente aujourd’hui encore l’ADN du Festival Aux Champs.
À l’intérieur de la Boîte à Zinc, des flyers représentants l’éclectisme du Festival Aux Champs